S’il y a bien quelques choses qui poussent comme des champignons dans mon voisinage, ce sont les ruelles vertes. D’ailleurs, nos voisins et nous-mêmes nous sommes lancés dans le verdissement de la nôtre. En fait de ruelles vertes, devrais-je plutôt écrire ruelles colorées. En effet, l’arrondissement finance des excavations de plates-bandes, mais n’a pas le budget nécessaire pour un désasphaltage complet, qui nous permettrait d’imaginer des ruelles gazonnées. Carrément.
Du coup, pour les promeneurs, ces fameuses ruelles se caractérisent surtout par les fleurs et les légumes que les citoyens cultivent dans les plates-bandes qu’ils ont adoptées et par les jolies murales peintes à des endroits stratégiques autrefois sans intérêt. Plusieurs des photos de murales que vous trouverez sur ce blogue et, a fortiori dans cet article, ont été prises dans des ruelles voisines.
Bien sûr, une ruelle colorée se démarque surtout par la vie qui l’anime. En effet, décider de monter un comité de ruelle verte implique de parler à ses voisins, de bâtir un projet commun, de se rencontrer à plusieurs reprises pour en débattre et enfin, d’essayer de convaincre la majorité silencieuse afin qu’elle donne son accord et sa signature. (Pour qu’une ruelle verte sorte du bitume, il est obligatoire que plus de 50% des résidents aient donné leur accord).
Dans le cas de la nôtre, le projet a été l’occasion d’un pique-nique géant dans la ruelle le 28 septembre dernier. Nous n’avons pas encore le pourcentage de signatures requis, mais nous avons des idées florissantes pour égayer ce lieu de passage et de rencontre, que je ne manquerai pas de partager lorsqu’elles verront le jour!